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Pour être en santé, devenez un(e) aquacitoyen(ne) actif!

La pollution de l’eau d’origine domestique est importante : avec les eaux usées provenant des toilettes, les produits d’entretien ou cosmétiques (savons de lessives, détergents), les peintures, solvants, huiles de vidanges, hydrocarbures que nous laissons couler, nous sommes tous responsables de la pollution de l’eau (4). En tant que gardien de 3 % des réserves d’eau douce mondiales, jouons notre rôle et essayons d’être des leaders de la protection et de l’utilisation durable de l’eau!

Vous embarquez? Voici votre mission!

1. Ne pas jeter de graisses ou d’huile dans les toilettes

Au contact de l’eau, le gras s’agglutine et forme des tampons qui bouchent les canalisations.

FOCUS MONDE

SAVIEZ-VOUS qu’en 2015, le déversement de graisses alimentaires et d’huiles de cuisine dans les canalisations du centre de Londres ont formé un iceberg de graisse (fatberg) d’une longueur 40 mètres et d’un poids de 10 tonnes provoquant des dégâts considérables et des réparations longues et coûteuses.

2. Ne pas jeter les lingettes dans les toilettes

Les lingettes jetables posent un problème particulier, même celles qui se présentent comme biodégradables ou conçues pour être jetées aux toilettes : beaucoup pensent à tort qu’elles vont se désintégrer dans l’eau comme du papier hygiénique. En réalité, une fois à l’égout, elles se gorgent de graisse et d’eau pour se transformer en masses visqueuses qu’il faut retirer à la station d’épuration.

3. Ne pas jeter les médicaments dans le lavabo ou les toilettes

Des résidus de médicaments sont parfois retrouvés à très faibles doses dans le milieu naturel, les fleuves ou rivières : même en petite quantité, ils génèrent un déséquilibre de l’écosystème aquatique, de la flore et de la faune. Alors, pensez à rapporter vos médicaments à la pharmacie!

SAVIEZ-VOUS qu’au Québec, 43 % des ménages interrogés possédant des médicaments périmés ou inutilisés voulaient s’en débarrasser. Parmi ceux-ci :

79 % ont rapporté les médicaments dans une pharmacie, une clinique médicale ou un centre de collecte.
16 % les ont mis à la poubelle.
7 % les ont conservés.
2 % les ont jetés dans la toilette, le lavabo ou les ont enterrés dans le sol. C’est déjà trop!

4. Pour protéger la biodiversité, ne pas jeter les cotons-tiges dans les toilettes

Trop petits pour être interceptés par les grilles de filtration, les cotons-tiges se retrouvent en grande quantité dans les milieux aquatiques. Non seulement, ils diffusent en continu des substances chimiques dans la nature mais ils mettent en danger les animaux qui les ingèrent (tortues, poissons, oiseaux, etc.).

D’ailleurs, le plastique à usage unique sera banni au Canada en 2021.

SAVIEZ-VOUS que les applicateurs de tampons hygiéniques figurent parmi les dix déchets de plastiques les plus fréquemment trouvés dans les océans. Les produits de fibres de coton contiennent des substances toxiques telles que des phtalates, pesticides et des dioxines. 

5. Ne pas jeter les tampons et protections périodiques dans les toilettes

Ces produits risquent de boucher les canalisations et d’obstruer les pompes d’épuration. Pour prévenir les débordements et refoulements et éviter la contamination de l’eau et des écosystèmes, soyons vigilantes!

6. Ne pas jeter la litière pour chat dans les toilettes

Une litière pour chat contient une substance absorbante qui peut faire gonfler jusqu’à 15 fois son volume original. Jetée dans les toilettes, elle risque de boucher les canalisations, d’obstruer les grilles de filtrage, de créer des débordements et de polluer la nature. Par ailleurs le volume d’eau de la chasse d’eau est insuffisant pour évacuer correctement la litière.

7. Ne pas jeter de lentilles cornéennes ni de condoms dans les toilettes

Composés de matières plastiques (le latex notamment), ces déchets ne sont pas biodégradables, ils obstruent les canalisations et se retrouvent bien souvent dans les boues d’épuration. Ils représentent un véritable danger pour les animaux qui les ingèrent.

8. Ne pas jeter de fil dentaire

Une fois passés dans le réseau d’égouts, les fils dentaires deviennent toxiques et ne sont pas recyclables. Ils deviennent des déchets particulièrement difficiles à traiter.

9. Récupérer l’eau de pluie

Lorsque des gouttes de pluie tombent, elles « attrapent » au passage les gaz présents dans l’atmosphère et les dissolvent. Certains de ces gaz dissous sont utiles, car ils contiennent des éléments nutritifs qui contribuent à fertiliser les sols. Toutefois, dans cette opération de nettoyage de l’atmosphère, les gouttes de pluie emportent aussi des poussières et différents polluants qui se retrouvent dans les cours d’eau, dans les champs, dans les forêts. Voilà pourquoi il faut s’efforcer d’envoyer le moins de polluants possible dans l’atmosphère. Par la pluie, ils nous reviennent un jour ou l’autre…

SAVIEZ-VOUS que le toit d’une maison est l’une des surfaces imperméables les plus importantes : 60 % des eaux de ruissellement en proviennent. 

L’eau de pluie qui ruisselle sur les sols imperméables est donc l’une des plus grandes sources de pollution des cours d’eau. Or, des mesures simples et peu coûteuses peuvent être mises en place à la maison, et rendre votre cour bien plus belle! Par exemple, vous pouvez végétaliser votre terrain en plantant des arbres et arbustes. Si votre terrain est en pente, vous pouvez remplacer le gazon par un aménagement végétal, qui retient mieux les grands volumes d’eau. Ou encore, créer un jardin pluvial. Envisagez aussi de réduire votre surface de stationnement au juste nécessaire. Vous pouvez aussi installer un baril de récupération des eaux pluviales. Autre idée : ajouter un déflecteur à votre gouttière pour infiltrer l’eau dans votre terrain, loin du drain de fondation.

SAVIEZ-VOUS qu’il existe des pavés perméables et poreux qui permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol?

Pour en savoir plus sur les bonnes pratiques, consultez le guide sur les eaux de ruissellement d’AGIR Maskinongé.

Il est aussi important  de réduire la quantité d’eau que vous consommez. Un bidon de récupération de l’eau de pluie branché à votre gouttière peut permettre d’arroser le jardin.

Un jardin de pluie est un aménagement vert placé stratégiquement sur une propriété qui sert à recueillir l’eau de ruissellement pour lui permettre de s’infiltrer dans le sol au lieu de continuer son chemin en érodant le sol. Les jardins de pluie peuvent avoir de nombreuses formes et tailles, mais sont le plus souvent constitués de fleurs et arbustes. En plus d’être utiles pour gérer l’eau de ruissellement, ils sont très esthétiques et peuvent s’agencer aux autres aménagements déjà présents sur votre propriété. Vous souhaitez créer votre jardin de pluie? Vous pouvez consulter le Guide de conception d’un jardin de pluie, adapté aux réalités québécoises et conçu spécifiquement pour vous guider de A à Z dans la conception et l’aménagement d’un jardin de pluie. Consultez aussi sa feuille de calcul automatisée.

10. Fumeurs, jetez systématiquement vos mégots à la poubelle!

SAVIEZ-VOUS que les mégots constituent la principale source de pollution des océans? Dans le monde, 137 millions de mégots sont jetés à terre chaque jour et 40 % d’entre eux échoueront dans les océans. Un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau. Les cigarettes mettent en moyenne 12 ans pour se dégrader totalement : les filtres se dégradent entre un et deux ans, mais l’un de ses composants, l’acétate de cellulose, met quant à lui près de dix ans pour se biodégrader. Les mégots se dégradent en microplastiques facilement absorbés par les animaux. Des chercheurs ont trouvé des résidus de mégots dans 70 % d’oiseaux marins et dans 30 % de toutes échantillonnées.

11. Des idées, des questions? Contactez-nous!

Notre équipe est disponible à communication@robvq.qc.ca. Nous avons hâte de vous lire!

Vous êtes un(e) aquacitoyen(ne) motivé(e)? Besoin d’autres idées inspirantes pour contribuer à la protection et à l’utilisation durable de l’eau? Rendez-vous sur le site Internet de la campagne!

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